Cigarette électronique contre le tabagisme : l’Anses évalue les risques

Au milieu des années 2000, la lutte contre le tabagisme s’est vue doter d’un nouvel outil favorisant le sevrage tabagique : la cigarette électronique. Si elle contient de la nicotine, l’e-cigarette est exempte de plusieurs centaines de substances toxiques que l’on retrouve dans la cigarette à tabac comme le goudron et le monoxyde de carbone, tous les deux cancérigènes. En France, le ministère de la Santé fait preuve d’objectivité dans le débat entre les pros et les anti-cigarette électronique. Fin octobre 2020, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié une base de données qui devrait faire avancer le schmilblick.

Le contexte de la nouvelle base de données de la cigarette électronique

L’été 2019 n’a pas été tendre avec la cigarette électronique qui a été victime de deux Fake News massivement relayées sur le web mais aussi dans les médias. Une mystérieuse maladie respiratoire, appelée « Evali », était apparue aux Etats-Unis et dans certains pays d’Asie du Sud-est. Le principe de la cigarette électronique, qui consiste à chauffer un e-liquide pour inhaler la vapeur qui en résulte, a été pointé du doigt. Ce n’est que plusieurs mois plus tard que l’on découvrira que les e-liquides incriminés contenaient tous de l’acétate de vitamine E, une substance interdite dans la majorité des pays du monde. Plutôt que la cigarette électronique, c’est le contrôle des e-liquides et de la contrebande ici en l’occurrence qui doit être revu.

L’autre « Hoax » concerne la Covid-19. En effet, certains professionnels de la santé ont imputé, à tort, les symptômes respiratoires de cette maladie que l’on ne connaissait pas à l’époque à la cigarette électronique. C’est donc dans ce contexte tendu pour les professionnels du vapotage que l’Agence nationale de sécurité sanitaire « Anses » a publié sa base de données régulièrement mise à jour sur la composition chimique des produits de vapotage.

Quel sera l’intérêt du travail de l’Anses sur la cigarette électronique ?

En somme, le travail de l’Anses sera d’informer régulièrement les vapoteurs, les vendeurs et les professionnels de santé de la composition chimique des e-liquides commercialisés en France. Son rôle se limite à l’information et non à la lutte contre la circulation illicite de substances interdites. L’Anses se propose donc d’investiguer la composition chimique des arômes café, mojito, fruits rouges ou encore menthe que l’on retrouve sur le marché. Cet outil sera actualisé de manière mensuelle et constitue une première étape vers une évaluation des bénéfices (sevrage tabagique) et des risques de la cigarette électronique, loin de toute passion et de toute polémique.

Rappelons que les e-liquides des cigarettes électroniques sont généralement composés de glycérine végétale et de propylène glycol, deux substances qui permettent une bonne dilution de la nicotine et des arômes artificiels. Il faut également savoir qu’à l’exception de la nicotine, les substances contenues dans les e-liquides sont couramment utilisés dans d’autres produits de consommation courants comme les aliments et les cosmétiques. La question de leur innocuité se pose sur leur forme chauffée et inhalée.

L’Anses vise également à améliorer le processus de déclaration des fabricants d’e-liquides pour permettre aux utilisateurs de disposer d’un référentiel clair et pratique sur les produits sûrs et sans danger pour leur santé. Quoi qu’il en soit, en attendant la mise en place de cette base de données et sa mise à disposition publique, les vapoteurs doivent s’approvisionner auprès de vendeurs reconnus qui permettent une traçabilité sans faille des produits de vapotage commercialisés. C’est notamment le cas ici https://www.vapoclope.fr/97-nos-kits-cigarette-electronique.

La cigarette électronique et son apport pour le sevrage tabagique

Une méta-analyse de grande envergure récemment publiée dans la revue scientifique Cochrane a montré que les fumeurs qui passaient par la case de la cigarette électronique pour arrêter de fumer avaient plus de chances de réussir leur sevrage tabagique (18 % à la première année) en comparaison avec ceux qui utilisaient plutôt les autres substituts nicotiniques comme les patchs et les gommes.

D’autre part, il est utile de rappeler que la cigarette électronique épargne au vapoteur des centaines de substances chimiques toxiques, certaines cancérigènes, que l’on retrouve dans la cigarette à tabac comme le goudron et le monoxyde de carbone. Bien qu’elle soit moins nocive sur le papier, la cigarette électronique ne doit pas remplacer le tabac indéfiniment. Son utilisation doit s’inscrire dans un objectif de court ou moyen terme pour réussir un sevrage tabagique définitif.