L’alcool et la conduite n’ont jamais fait bon ménage. Les pilotes de moto qui ont un taux d’alcoolémie dans le sang ne sont pas épargnés par la police de la route et c’est bien compréhensible si l’on connait les effets néfastes sur la conduite. Petit rappel sur les effets de l’alcool lorsqu’on est à moto.
Boire ou conduire ? Il faut choisir !
Le Code de la route est intransigeant sur le taux d’alcoolémie dans le sang des conducteurs et les pilotes de moto. Les jeunes conducteurs doivent ainsi se rappeler que la consommation d’alcool et la prise de stupéfiants au volant sont sévèrement punies par la loi. Selon le degré d’alcool dans le corps du conducteur, la peine peut aller du retrait des points sur le permis au retrait du permis. Dans le cas d’une récidive, une amende combinée à la suspension du permis de conduire et un risque d’emprisonnement peut être avancée par les autorités compétentes.
Les peines sont tout aussi lourdes que pour le non-port de casque moto ou la conduite sans permis et l’agent verbalisateur va tout de suite consigner sur PV les symptômes qui lui ont permis de notifier que le conducteur est bien sous l’emprise de l’alcool alors qu’il était au volant. Pour rappel, un éthylotest est utilisé pour mesurer le degré d’alcool et l’état d’ivresse du conducteur. Dans le cas de prise de stupéfiants ou de médicaments, d’autres tests comme la prise de sang peuvent être encourus. Il est important de rappeler que l’assurance ne prend pas en charge les accidents liés à la conduite en état d’ivresse. On aura beau écumer la liste des mutuelles, aucune n’acceptera de rembourser les dégâts commis à autrui ou à son propre véhicule s’il a été sous le coup d’alcool ou de stupéfiants.
De lourdes sanctions pour le conducteur
Si le taux d’alcool dans le sang est supérieur ou égal à 0,50 g/l mais inférieur à 0,80 g/l alors le pilote de moto aura à payer une amende et un retrait de 6 points sera fait sur son permis. Il se peut également que la moto soit immobilisée par les forces de l’ordre, surtout si ces derniers représentent des risques pour les autres usagers de la route. L’amende sera justifiée par une suspension du permis pour une durée de 3 ans maximum, avec à l’issue de la peine, une possibilité de solliciter un permis blanc après avoir suivi un stage de récupération de permis.
Si le taux d’alcoolémie dans le sang atteint ou dépasse les 0,80 g/l alors on parle de délit et non plus de simple contravention. Le pilote de moto en état d’ivresse risque deux ans d’emprisonnement assorti d’une amende de 4.500 €. À cela s’ajoute un retrait de 6points et une immobilisation du véhicule. Selon la gravité de la situation, une suspension du permis pendant une durée de 3 ans peut être énoncée et le pilote n’aura pas le droit de passer l’examen qui permettra de récupérer un permis blanc. D’autres peines complémentaires comme l’annulation de votre permis, l’accomplissement des travaux d’intérêt général et de stage de sensibilisation à la sécurité routière ou encore l’interdiction de conduire des véhicules terrestres à moteur peuvent être rajoutées en fonction de la sévérité du juge d’instance. Enfin, en cas de récidive dans les cinq ans suivant le délit, l’annulation du permis est sans retour et la moto sera confisquée.